Essai d'écriture d'un code social
Réunion du 28/05/2020 à 08h30
Présents : Franck, Selma, Andréa, Didier
Rappel : L’histoire d’un Commun, (appelé PAIR (Projet, Acteur, idée, Ressource) dans le Code Social originel) permet d’établir le contexte temporel dans lequel il s’inscrit, de comprendre le présent à la lumière du passé, d’identifier les ruptures, les grands tournants, les jeux d’acteurs, et ce faisant, leurs trajectoires, leurs dynamiques. L’histoire d’un PAIR est par ailleurs susceptible de cristalliser des tensions dans la mesure où elle pose la question des origines, celle des auteurs, des responsabilités, des échecs et des succès. La construction collective d’un consensus autour de l’histoire d’un PAIR est à cet égard importante. Elle permet de partir sur de bonnes bases.
Quel est ce Commun?
- Positionnement, vision de chacun :
- Franck : Andrea m'a contacté pour faire un live sur l'émission qu'elle avait conçue, à l'occasion de l'anniversaire Sol sur le sujet des monnaies.
J’ai eu l’envie d'élargir à la communauté des transitionneurs. L'idée des émissions permet de donner du sens à l'ensemble, éventuellement de trouver du financement. Au début on était deux, puis d'autres membres sont apparus, le conducteur est né.
Vous êtes auteurs du contenu, je suis auteur du contenant. Mon rôle est de faire caisse de résonnance.
Derrière, j'ai un projet de conseil national de la résilience, et un shadow-gouvernement. L'écoféminisme au pouvoir.
- Le contexte, c'est un « paquet de crises » sur fond d’un semblant de « jusque-là tout va bien »
- Comment sortir du cauchemar, faire un écosystème transmédiatique citoyen relié par le sens. Convergence des médias, si l'un prend de l'avance, tout le monde le soutient.
- Archipel des médias citoyens, d'éducation populaire, moins de déclarations d'intention, plus de preuve d'action Relier !! Permaculture des médias. Refus de se baser sur la confrontation pour faire du buzz. Le confinement montre qu'on est capables de fonctionner dans la crise, en luttant contre la peur
- Selma : Avec les compagnons, on parle de média depuis un moment. Cette fois, on s'est lancés avec Andréa pour un premier pas dans la direction commune, qui peut prendre différentes formes, avec des articulations communes.
Se pose la question de dimensionnement du groupe.
En phase avec Franck, je pense qu’un média est une force politique. Non uniforme, mais animé par le même amour pour la vie.
Je cherche à réunir un réseau d'experts, décorréler le système du marché pour se relier à la terre. On tourne tous autour du même pot, relier nos émissions à la vraie vie, on monte une équipe de rue, pour prendre et donner de l'information, créer des partenariats avec des agriculteurs, d'autres personnes qui puisse instaurer des économies transformatrices.
On peut se permettre de désobéir. il faut tirer le bateau vers quelque chose qui n'existe pas encore.
Comment intégrer d'autres dans le projet que je crée ?
- Andréa : J'aime bien croiser les choses, d'où mon invitation.
J'étais gênée que le sujet des monnaies locales n'ait pas émergé dans le public. Donc on quitte la frustration et je le fais. D'où un live où j’imagine les gens poser des questions et moi y répondre. Je suis allée chercher les conseils de Franck, le sujet ayant été abordé aux journées de convergences à Paris, organisées par Christine Marsan et Alain Aubry, puis les Compagnons, il y a une aventure commune à développer, il y a quelque chose à créer ensemble, sur ce qui a démarré.
J’ai créé Topos pour indépendantiser la démarche par rapport aux orgas monnaie, et rester extérieur. On a fait cette émission, qui nous a fait monter en compétences, et aborder le Virtual Open Space d'une autre façon.
Concrètement que peut-on faire qui puisse tenir dans une journée de 24h ? Je suis en phase avec le projet du média commun, mais à quel niveau s’investir ?
Porter numériquement le débat est une bonne piste à approfondir, régler les détails de l'émission, carto-débat n'a pas bien fonctionné cette fois, parce que c'est une nouvelle plateforme, propriétaire, Aren est presque la même chose en version libre, mais pas complètement stabilisée. Il y a une phase de test nécessaire et potentiellement longue.
Comment alléger le process utilisateur ? Lors du VOS , le débat sur le film « la monnaie miraculeuse » était trop challengé en profondeur. Ce qui est intéressant, c'est que les gens posent des mots derrière le film. Toutes les assos monnaies locales sont fragiles, il nous faut monter en compétences et faire sans elles. Mais avec les gens du Sol Violette on a la possibilité de faire une deuxième séance, sur la monnaie miraculeuse, avec appel à l'aide pour tester (argument/opinion).
Ce qui est commun entre nous, c'est le projet d'assemblage de médias. Topos ne fait pas que ça. il y a l'intention d'un catalogue de formations à partir de territoires, et d'ateliers de création.
Créer autour de l'économie du don et la participation libre, mais aussi des prestations payantes.
- Didier : On parlait avec les Compagnons d’un media global. Des idées ont été lâchées, relancées lors des journées de convergences, comme cette idée de « lagon de la connaissance », dans l’Archipel global, comme une bibliothèque où on accède par thème à une connaissance évolutive, chacun à son rythme.
On doit peut-être structurer un peu tout ça. Même si le process est libertaire et basé sur la stigmergie, de l’extérieur on doit comprendre la démarche simplement.
Andrea nous a embarqué dans son histoire, et c’est super. Topos est né de ça. J’ai été personnellement un peu frustré de ne pas avoir vu la partie débat sur cartodébat (Apparemment, j’ai loupé l’invitation qu’Andréa avait faite), il reste un flou sur le déploiement de cette partie.
On a bien bossé ensemble sur le montage des émissions, il y a une bonne mécanique de fonctionnement.
Ce projet rejoint un désir et des échanges avec les participants aux «Rencontres Démocratie numérique populaire » à Paris Nord le domaine de B. Stiegler, et il y a vraiment un support à creuser ici, comme dans l'esprit des journées de convergence avec Christine Marsan, pour diffuser un media d'éducation populaire qui parle des sujets à venir : monnaies citoyennes/locales (apprentissage des différences de notions) expliquer simplement et amener à des réflexions plus poussées ; le revenu de base, question d'actualité liée à d'autres ; projet d'éducation populaire. On voit les avantages de cette création commune, bien que très difficile.
Pour le moment, Topos, c’est le bébé d'Andrea, et c’est très bien. Comment ça va évoluer ? Faut-il une sorte de comité de rédaction, où juste faire d'autres émissions au coup par coup ?
Chacun a son terrain d'action et un point de vue sur ce qu’il peut apporter à ce média commun. Nous en avons un capital, co créé, et des intentions.
Voyons comment les articuler. Le commun pour moi c'est tout ce qui est partageable. On crée une ressource qu'il pourra être utilisé par d'autres. Il faut voir la nature du Commun créé, ce qu’il apporte comme bénéfice, comme contraintes à chacun, donc ce qui est supportable par chacun, et ce qu’il apporte à la communauté (l’Archipel ?)
Tour de ressenti :
Selma pense qu’il n’y a pas besoin de comité éditorial
Didier n’a pas de doute sur la valeur du travail commun, mais a besoin qu’on identifie là où chacun se situe.
Andréa se demande si la priorité est de créer un média de convergence, où de faire des émissions sur des monnaies.
On doit définir des directions, chacun se positionne par rapport. Elle a le souci de ne pas laisser croire qu’on utilise les gens
Franck pense qu’il faut savoir sur qui et quoi reposent les craintes. Ce qu’il faut structurer, ce sont les ouvertures, qualifier l’audience, créer de l’affluence et du relai. En, ce sens, un groupe éditorial, (gouvernance délicate suivant l’échelle) peut être utile, pour donner du sens et garder une ligne.
La ligne serait le commun dans la diffusion et dans le contenant, la diversité et la différence, donc, serait recherchée pour les contenus.
Philippe (du VOS, arrivé tard, mais son avis est important) pense que le challenge s’est amener l’idée d’Archipel dans les médias. Par l’exemple.
Il faut donc que ça soit vivant : l’expérience du VOS est enrichissante dans ce sens, l’équipe d’orga doit créer les conditions de liberté pour les contributeurs et la place pour les contenus.
Prochaine réunion :
Jeudi 4 juin de 8h30 à 10h : On reprend à partir de la notion de quel contenant pour quel contenu.