Géfélépots
GÉFÉLÉPOTS (Groupe d'Entraide Fruits Et LEgumes POur TouS)
- Catégorie du commun : Alimentaire
- Nom de la ressource : GEFÉLÉPOTS (Groupe d'Entraide Fruits Et LEgumes POur TouS)
- Adresse : Géfélépots, 9 Place Lionel Terray - Secteur 6 - 38100 GRENOBLE
- Site internet : http://gefelepots.fr/
- Personnes de contact :
Jean-Yves CORREARD, Président et coordinateur : jyc.11@laposte.net
Yves GUFFLET, Secrétaire et webmaster : yves.gufflet@orange.fr
Jonathan ODONETTO, Trésorier et auteur du présent document : j.odonetto@gmail.com
Sommaire
- 1 1/ Bref descriptif du commun, de quoi s'agit-il, quelle est son histoire :
- 2 2/ Description de la ressource : Matérielle ou immatérielle, passe par l'appropriation d'un espace ?
- 3 3/ Identifier la communauté :
- 4 4/ Gouvernance :
- 5 5/ Modèle économique et financement de la structure juridique
- 6 6/ Appréciation du fonctionnement du commun ?
- 7 7/Plateforme et outils numériques :
- 8 8/ Réflexion personnelle de la personne qui documente ?
1/ Bref descriptif du commun, de quoi s'agit-il, quelle est son histoire :
GÉFÉLÉPOTS (Groupe d'Entraide Fruits Et LEgumes POur TouS) est une association à but non lucratif qui récupère, revalorise et redistribue les fruits et légumes issus de la filière agrobiologique mais aussi issus directement de la nature (glanage des arbres fruitiers et des plantes sauvages comestibles, etc.).
L'alimentation est un fondement de la vie humaine et au cœur des préoccupations de nos sociétés depuis tout temps. Parce que la ressource alimentaire est un besoin commun à tous et qu’une alimentation saine est la garantie de la bonne santé du collectif, GÉFÉLÉPOTS s’attache à la rendre accessible à tous.
L'association GÉFÉLÉPOTS se définit comme un acteur du commun puisqu'elle s'attache à :
- Récupérer des denrées alimentaires qui termineraient sans elle en déchets, notamment auprès de nos 8 magasins partenaires (L'eau vive, Casabio, Satoriz, Casino) et de maraîchers (ferme Gabert, ferme de Meylan...). Ces produits sont impropres à la vente (invendus) mais propres à la consommation (comestibles).
- Permettre l'accessibilité à une alimentation BIO à tous, y compris aux plus modestes, en redistribuant moyennant une participation libre aux frais logistique (minimum conseillé de 50cts/kg) et en donnant de son temps pour assurer les tâches qui assurent le bon fonctionnement de l'association.
- Mettre ces produits aux yeux de tous plutôt qu'à un petit nombre en cercle fermé.
- Revaloriser les fruits et légumes au mieux (jus, déshydratés, cuirs de fruits, lactofermentation, bocaux, cuisine, etc.), afin d'éviter le gâchis et fournir un maximum de personnes. De même concernant les produits connexes et résiduels (cagettes, bouteilles, déchets organiques, etc.).
- Organiser et définir les modalités du partage de manière à permettre à tous, notamment aux plus démunis, d'y avoir accès, en favorisant leur diffusion auprès des autres acteurs de l'agglomération (particuliers, associations, jardins partagés, etc.…).
- S'essayer à mettre en place un système participatif (en temps et en monnaie) dans le respect de chaque acteur selon son statut et sa condition.
L'association est née en février 2016, de la formalisation d'un collectif de glaneurs de l'agglomération Grenobloise, dont Jean-Yves CORREARD (Président et membre fondateur). L'activité a démarré par des distributions au bord du Drac et chez un habitant Fontainois. Elle s’est ensuite s'est déplacée dans la salle "Curie", une salle partagée à côté du centre social Romain Rolland de la ville de Fontaine, jusqu'en janvier 2019 (à la suite d’un incendie du bâtiment, la salle n'est plus accessible et GÉFÉLÉPOTS est actuellement en recherche d'un nouveau local).
Des points de distribution sont par ailleurs régulièrement assurés (au Patio à la Villeneuve, au Village Olympique, sur la Place des géants, au quartier des baladins, etc.) et de nouveaux sont développés (Géfélépots Saint-Martin d'Hères, etc) permettant de s'étendre progressivement à l'ensemble du bassin de l'agglomération Grenobloise.
2/ Description de la ressource : Matérielle ou immatérielle, passe par l'appropriation d'un espace ?
La ressource principale mise en commun par GÉFÉLÉPOTS est Alimentaire. Il s’agit d’une ressource matérielle périssable, puisque ce sont des fruits et légumes bio mais aussi, les produits connexes récupérés, tels qu’il a été défini au premier point.
Soucieux du bien-être alimentaire, du partage et de l'entraide, nous pouvons également identifier au sein de GEFÉLÉPOTS, la ressource immatérielle qu'est le partage de connaissances, d’informations et de savoirs divers, principalement autour de sujets tels que : l'alimentation, la santé, l'écologie... et aussi toutes autres activités collectives ou commissions de travail libres et ouvertes à tous que peuvent proposer les adhérents. La commission Recherche et Développement s'attache à innover en termes de technique ou d'outils de revalorisation (lactofermentation, déshydrateur solaire, ...). La commission Médecine Complémentaire et Alternative est un creuset de réflexion et d'animation entre les adhérents particuliers et les adhérents professionnels de la santé.
Même si les distributions peuvent être mobiles, il y a des besoins d'appropriation de l'espace. En effet, un local est indispensable pour pérenniser les activités de GEFÉLÉPOTS, afin de pouvoir stocker les invendus mais aussi permettre de les transformer et de les revaloriser au mieux, avec les moyens adaptés (extracteurs, espaces froids et autres matériels, mobiliers et machines jugés utiles) dans une démarche "zéro déchet".
3/ Identifier la communauté :
Quelles personnes, collectifs, organisations, entreprises qui utilisent ces ressources ? Est-elle restreinte ou universelle ? Quelle inclusion sociale ? Comment mobiliser les usagers ? Qu'est-ce qui motive la gestion commune ? Idéologie ou philosophie derrière ? Quels sont les sympathisants et opposants ?
Le public bénéficiaire des activités de GÉFÉLÉPOTS est varié.
Il concerne en priorité les personnes en situation de nécessité mais aussi tous ceux qui sont dans une démarche éco-responsable, portant des valeurs pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Il s'agit aussi de personnes souhaitant manger bio à moindre coût et intéressées par les enjeux de santé, le bien être alimentaire et le partage de connaissances.
Il y a une forte volonté d'inclusion sociale pour que le BIO soit accessible à tous et l'association recense aujourd'hui plus de 250 adhérents et plus de 600 sympathisants.
Il existe d'autres collectifs qui font de la récupération alimentaire, mais pas forcément dans le BIO et pas toujours avec les mêmes objectifs de transformation-revalorisation. Des partenariats avec d'autres collectifs et associations peuvent exister s'ils se situent dans une démarche proche ou similaire. GÉFÉLÉPOTS peut faire profiter de son éventuel surplus à ses partenaires. Selon des critères, la priorité va aux démarches d'utilité sociale. L'attribution de ces invendus restent à formaliser et adopter selon des règles de priorisation.
En l'état, nous avons ainsi déjà oeuvrer à une coopération pour des maraudes et également avec de nombreux autres acteurs ("Solidarité SDF Grenoble", "La fratrie des glaneurs", "le Fournil", "Point d'eau", "Vieux Temple", "Episol", "Végnature", "le Barathym", "Café Voisin(e)s"...). Nous recyclons des matériaux auprès de la matériauthèque "les Ragraineurs", nous fournissons du bois de chauffage à l'association "L'Energie Autrement", nous apportons les déchets organiques aux jardins collectifs et partagés ("Jardin de Boue", "Jardin Sans Soucis", "Jardin de la Poterne", "Jardin de la Poya", "Jardin des Poucets", "Jardin Olympique", "Jardin partagé d'Eybens"...) qui le compostent. De même, nous redistribuons les plantes sauvages comestibles récoltées par les écoglaneurs du projet Nature Comestible et participons par des animations, à la promotion et au développement du réseau des écoglaneurs.
Aussi, nous tissons un réseau de partenaires avec "le collectif autonomie alimentaire", l'association "Gentiana", "Brin d'Grelinette" et nous sommes également en contact avec "Iseranybody" dans le cadre des rencontres improbables pour l'emploi en Isère. Plus récemment, avec "La Mnei", et beaucoup d'autres acteurs tels que "Oasich". Compte-tenu d'un réseau relativement large, nous nous excusons auprès des autres acteurs que nous omettons. Enfin, nous continuons notre partenariat avec la "Confédération Syndicale des Familles" qui promeut et soutien notre démarche, coordonnons le partage des invendus en partenariat avec les autres acteurs du territoire dont "le Collectif VRV" (Vive la Récup' Villeneuve) qui est une antenne de GEFÉLÉPOTS.
Il y a le souhait que la ressource soit gérée en commun et l'association offre un accès universel à la ressource à partir du moment où les personnes adhèrent et participent. Pour faire, la mobilisation des adhérents est indispensable et s’effectue par le bouche à oreille, le site internet, les réseaux sociaux, le mailing List, ..., et tout autre moyen de communication jugé utile.
L’idéologie derrière est propre à celle du "commun" tel que défini par Elinor Ostrom, et à une volonté de le développer.
Il n'y a jamais eu de réels opposants aux activités de l'association hormis peut-être quelques très rares cas d'incompréhension quant à notre démarche, par la vision erronée que de voir les invendus tels des déchets. Heureusement, une bonne communication à toujours permis de corriger ce souci de vision et a permis de sensibiliser ces rares pseudo-opposants qui ont fini par rejoindre nos rangs. Faute d'opposition, GEFÉLÉPOTS regrette toutefois un manque de soutien plus important de la part de la municipalité Fontainoise qui malgré une certaine admiration, nous aura laissé croire, attendre et perdre du temps dans notre développement ; nous n'attendrons pas plus longtemps.
4/ Gouvernance :
quelles règles de gouvernance, quelles implications des différents acteurs, quelles sont les possibilités de participation et de rétribution, quelle gestion des conflits, quels instruments de collaborations ? Le modèle est-il facilement transposable ?
GÉFÉLÉPOTS s'essaie à un mode de gouvernance innovant qui lui est propre. Ainsi, est objectivée une forme collégiale qui prendra place à partir du moment où GÉFÉLÉPOTS aura trouvé son modèle, toujours en cours de construction pour le moment. Pour tendre vers ce dernier, GEFÉLÉPOTS a mis en place un groupe de pilotage, auquel les adhérents peuvent se joindre, afin de faire participer le plus grand nombre aux différentes tâches et décisions aussi variées soient-elles, sans les cloisonner et ainsi se détacher de tout modèle conventionnel pour la construction d'un modèle innovant.
En ce qui concerne le terrain, les distributions ont lieu après que les collectes (rétribution de 20cts/km) auprès des magasins aient été assurées et que les fruits et légumes aient été triés. Ensuite les personnes peuvent se servir, après avoir pesé et noté les quantités et la participation sur le cahier ou tout autre moyen futur prévu à cet effet.
L'association envisage de demander du temps de participation à l'activité, idéalement 0,2h (12 minutes) par kilo de fruits et légumes redistribués, de sorte à répartir au mieux la charge de travail et drainer les 4000h de temps de participation nécessaires à assurer le fonctionnement de GEFÉLÉPOTS qui redistribue 20 tonnes de fruits et légumes BIO par an. Avant de mettre en place un tel système de comptabilisation en temps du type SEL ou Accorderie, il faut pouvoir mobiliser au mieux les personnes. En ce sens, est actuellement mise en oeuvre la rédaction de fiches de missions, parallèlement à la recherche d'un local, de sorte à pouvoir mobiliser et organiser simultanément le plus grand nombre à participer. Pour coordonner au mieux, un outil numérique en ce sens est par ailleurs pensé et reste à développer.
Compte-tenu du manque de moyens et de ce souhait d'innover, en l'état actuel, le fonctionnement n'est pas sans difficultés. Parce qu’il est encore un chantier en construction, trop peu de règles organisationnelles et de gouvernance sont en place, de même concernant la gestion des conflits. Il convient donc de poursuivre à construire ce modèle, "un facteur de production du commun", afin que le plus grand nombre puisse s'en saisir.
Fini et expérimenté de manière efficace, cela permettra de proposer un modèle transposable à l'ensemble du territoire national, tel en est le souhait.
En attendant, se contenteront les investis à s'acharner, en participant aux actions de terrain (collecter auprès des magasins, trier, distribuer, revaloriser...), en continuant le développement de l'association et la construction de son modèle (diverses commissions de travail en cours). Pour les rêveurs, merci de continuer de rêver et de faire de nouvelles propositions.
5/ Modèle économique et financement de la structure juridique
Quels instruments, quelle forme juridique, faut-il adhérer/contribuer, quels mécanismes de redistribution et comment le commun se maintient-il financièrement ?
GÉFÉLÉPOTS est une association loi 1901 à laquelle les participants doivent adhérer. Le modèle économique est celui de l'autofinancement et repose sur le travail bénévole, en sus de quoi il est demandé une participation à prix libre où 50cts/kg est le prix minimum conseillé pour pallier les charges de fonctionnement, notamment logistiques. Une recherche de subventions reste pour autant à oeuvrer afin de dynamiser la démarche en cours et éventuellement salariser. Observer les échanges en temps et en faire le principal indicateur (participation/consommation) reste une étape essentielle à la conception du modèle économique de GEFÉLÉPOTS.
une alimentation bio à moindre coût est attrayante et à même de mobiliser pour participer.
Les adhérents participent aux activités dans leur ensemble, y compris de transformation, comme les jus qu’ils peuvent faire pour eux-mêmes et les autres. Sur cet effet et mêlés à une transformation-revalorisation qui pourrait dans un futur proche, reposer en partie sur de l'emploi salarié, cela pourrait donner naissance à deux types de prix : Un prix uniquement en euros et un prix stratifié (mix d’euros et de temps de participation non salariée).
Exemple : (les coûts de production pouvant-être diminués avec du matériel professionnel adapté au traitement de plus gros volume) - Avec l'utilisation d'une petit extracteur Angel :
1 litre de jus nécessite :
- En fruits et légumes : 1,3kg, soit "0,65€" conseillé "ET" "0,26h" (16 minutes) de participation (= 0,2h x 1,3kg). Il représente un don en valeur marchande de 3,12€ (= 1,3kg x 2,4€)
- A l'élaboration du jus :"0,25h" (15 minutes) "OU" "[2,90€ à 4,50]*" de travail salarié (= 0,25h x salaire horaire [7,72€ à 12€]* x 1,5 avec les charges)
- A l'amortissement de la machine à hauteur de 0,35€ de participation
--> Le prix de la bouteille peut ainsi se décliner en différents prix
Je pense qu'un idéal de 2,50€/Litre de jus ou "0,50€ et 10min de temps" seraient à objectiver, tout en permettant d'autre prix via une distribution du surplus plus large et externe, où tout élément de revalorisation serait répercuté pour être une source d'autofinancement pour GÉFÉLÉPOTS
* [selon niveau de rémunération : au SMIC (7,72€ net de l'heure) ou au salaire médian (12€ net de l'heure).]
** Partielle : participe à la prise en charge des invendus mais pas à la conception du jus.
Ceci n’est qu’un exemple et ces prix ne sont pour le moment pas effectifs. La revalorisation ne reposant sur aucun emploi salarié pour le moment, le jus vous reviendra à 1€ la grande bouteille si vous vous le faites et à 2€ si vous profitez de la démarche bénévole de quelqu’un d’autre à sa réalisation.
6/ Appréciation du fonctionnement du commun ?
Quel facteur clé de succès ? Quelles difficultés ou conflits ? Quelle critique du modèle ? quelles améliorations possibles ?
Rejoindre GÉFÉLÉPOTS permet à la fois de faire des économies et aussi d'oeuvrer pour tout un ensemble de causes. Le facteur clé de succès de GÉFÉLÉPOTS repose sur la participation de ses membres et la mise en place effective du modèle économique qu'elle objective. Aussi, nous avons vu qu'il lui est nécessaire de s'approprier un espace adéquat et du matériel adapté pour favoriser chacune des étapes propres à la mission que consiste à prendre en charge les 30 tonnes de fruits et légumes traités par an (20 tonnes redistribués et 10 tonnes en compost), tout en faisant profiter et participer le plus grand nombre.
Avec les moyens humains et matériels suffisants, les perspectives de revalorisation sont prometteuses pour développer de réelles débouchées (jus, bonbons aux cuirs de fruits, lactofermentation, conservations diverses, cuisine...biomatériaux, etc.), assurant ainsi l'auto-financement de la structure.
Les difficultés rencontrées sont principalement relatives au fait que la charge de travail ne soit pas bien répartie, reposant actuellement beaucoup trop sur les épaules d'une personne, Jean-Yves CORREARD, ce qui n'est pas soutenable au long-terme. Il devient donc urgent de trouver un juste équilibre participatif et une organisation optimale en relevant le défi que de mobiliser correctement les personnes. Donc, au-delà du besoin d'un local, reste à poursuivre les fiches de missions où chacune est représentée par un animal. Au-delà du fait de donner une place à chacun, il contribue à la rédaction d'un cadre général, au même titre que la charte. Vous-pouvez consulter les travaux en cours à l'url suivante : https://colibris-wiki.org/gefelepots/?ConsulterFichesDePoste
Trop peu de personnes prennent ces questions d'elles-mêmes mais il y a une volonté de gestion commune et de construction d'un modèle propre à GEFÉLÉPOTS.
Le comité de pilotage a enclenché les démarches relatives à la recherche d'un local et le travail de coordination avancé, il permettra de rendre effective la comptabilisation en temps et ainsi assurer l'ensemble des postes et tâches nécessaires au fonctionnement de GEFÉLÉPOTS, à son autogestion et à son développement.
Les actions à poursuivre sont :
- Approfondir et continuer la définition du cadre général : chartes, conventions, organisation du partage, etc.
- Parvenir à une meilleure répartition de la charge de travail
- Permettre au plus grand nombre de participer
- Développer l’aspect revalorisation
- Accroître distribution et animations de sorte à favoriser des temps de partage autour de l’alimentation, la santé, le vivre ensemble, l’entraide, l’écologie et toutes autres connaissances.
- Étendre les points de distribution géographiquement
- Mettre en oeuvre une démarche alternative, participative et auto-gérée, tel un commun, pour ses membres et au-delà
- Observer les échanges en temps et en faire le principal indicateur (participation/consommation)
- Disposer d’un lieu pour assurer la revalorisation, le stockage et la participation du plus grand nombre
- S’essayer à construire un système organisationnel innovant et transposable
- Disposer d’une interface numérique de mobilisation permettant à chacun de s’assigner aux tâches ou d’y être sollicité selon leur profil et leur niveau de participation en temps
- Générer une entrée d’argent suffisante par le poste de revalorisation permettant l’auto-financement de l’association et l’emploi d’au moins un salarié
- Optimiser l’organisation après avoir listé, quantifié et formalisé les tâches à effectuer
- Atteindre l’objectif zéro déchets
- Générer un surplus de temps qui pourrait-être alloué démocratiquement pour impulser d'autres idées au service du commun
7/Plateforme et outils numériques :
quels outils non-matériels utilisés pour la gestion du commun ?
Il y a de nombreux moyens numériques : google groups, Facebook, mailing listes, documents partagés, wiki et site internet. Il y a le projet de construire un outil numérique sur-mesure à GEFÉLÉPOTS.
Retrouver-nous :
- Site internet : www.gefelepots.fr
- Page Facebook : GEFÉLÉPOTS : https://www.facebook.com/Gefelepots/
Contactez nous :
Par Mail : gefelepots@gmail.com
Par téléphone : Jonathan 07.67.42.40.85
8/ Réflexion personnelle de la personne qui documente ?
Nous avons vu à travers ce descriptif que GÉFÉLÉPOTS est un commun, oeuvrant pour l'accessibilité alimentaire et qu’il implique la participation de chacun pour pérenniser son bon fonctionnement. De plus, ce commun contribue à renforcer l'autonomie alimentaire du territoire conjointement à une démarche antigaspi. GÉFÉLÉPOTS aurait ainsi toute sa place en tant qu'acteur au sein d'un Projet Alimentaire Territoriale et offre une dimension sociale, environnementale et économique, avec un nouveau type de prix stratifiés par un mix d'euros et de temps tel l'exemple du litre de jus.
Nous avons vu qu'un surplus de temps à l'activité de GÉFÉLÉPOTS pourrait être alloué démocratiquement et ainsi participer à impulser d'autres projets de diverses natures, au service du commun, comme assurer la contribution à des chantiers participatifs (pour que les habitants puissent se réapproprier par exemple la place championnet et ainsi diminuer les coûts en euros dont on ne dispose qu'en quantité limitée), ramener de la main d'oeuvre à des jardins partagés pour une réelle production alimentaire, etc.
Conscient qu'en moyenne la masse salariale représente 80% du prix, un processus participatif sur cet exemple pourrait ramener le coût d'une installation photovoltaïque 9kv de 25.000€ à 5.000€ de matériaux uniquement, si les facteurs de productions sont mutualisés et le procédé d'assemblage assuré par un processus participatif. Avec un même budget, 5 installations pourraient ainsi être envisagées. Sur ce mode fonctionnement, de nombreuses autres choses pourraient-être développées et sur la base du commun de la connaissance, mettant à disposition de multiples process de production open-source.
Il serait impossible pour GEFÉLÉPOTS de financer les 4000h de travail salarié qui lui sont nécessaires pour assurer son fonctionnement sur la seule base du prix conseillé de 50cts/kg. C’est pourquoi la participation bénévole de tous est indispensable et idéalement à hauteur de 0,2h/kg pour la prise en charge des 20 tonnes de fruits et légumes redistribués, donnant une valeur temps à la ressource quant à sa prise en charge.
Considérant un prix moyen de 4€/kg de fruits et légumes BIO, étant défiscalisable à hauteur de 60% de son prix d'achat par le magasin, la valeur marchande donnée à GÉFÉLÉPOTS est de 60% de son prix de vente, soit 2,40€/kg.
Ainsi, si 0,2h (12 minutes) de participation permet d’acquérir 2,40€ de valeur marchande (1kg) il revient à ce que 1€ = 5 minutes, ce qui coïncide parfaitement à une rétribution en temps équivalente à la hauteur du revenu médian de 1800€ (12€ net de l'heure sur la base d'un temps plein de 151,67 heures).
Sur cette base, qui vise à préserver un pouvoir d’achat aux participants, il demande donc 0,2h (12 minutes) pour disposer d'un kilo de légumes invendus d'une valeur résiduelle de 2,4€/kg, alors qu'il nécessiterait 0,31h ou 19 minutes pour un smicard (7,72€ net de l'heure) à travers un emploi salarié au sein d'une économie monétaire, marchande et non participative.
Une démarche participative vient donc pallier les insuffisances monétaires et ouvre un nouveau paradigme économique faisant que dans ce cadre, la monnaie n'est plus matière première à la réalisation de nos actions.
La monnaie, mal de la société moderne, est en premier lieu un instrument d'échange ; l'auteur invite à le repenser pour parvenir à se le réapproprier car il le considère comme le premier des communs qui soit, à même de créer des interactions. Est alors à penser la mise en place d'un SEGGLE (Système d'Echange et de Gouvernance, Globale, Locale et Equitable) facilitant des échanges non monétaires et comptabilisés en temps à travers un réseau d'acteurs, constitué aussi bien de personnes physiques, que de personnes morales, oeuvrant pour le commun. L’alimentaire étant le premier de nos besoins il est l’élément fondateur à toute économie et la contrepartie indispensable pour que les échanges en temps se développent plus largement.
GÉFÉLÉPOTS est donc un acteur fondamental et précurseur au développement de ce nouveau paradigme économique.
ex :
1kilo de fruits/légumes = Participation libre conseillé de 0,50€/kg + 12 minutes de temps (0,2h)
1L de jus = 2,50€ + 10 minutes de temps (0,167h)
GÉFÉLÉPOTS s'essaie à la mise en
place d'une synergie à laquelle vous êtes conviés à vous joindre,
on vous attend.